devant vos yeux ébahis, je vais désormais vous donner les 4 dernières anecdotes des blogueurs.
Vous avez déjà pu en lire 8, et pouvez probablement en attribuer quelques unes à des blogueurs célèbres..
Ne reste plus qu'à identifier les autres..
Je vous rappelle que les 12 blogueurs concernés sont
Mr4b (1), KingYoan (2), Titipoker (3), Sharkfisher (4), Mama (5), Up and down (6), Xewod (7), Stefal (8), Celtic Touch (9), Kof (10), Lesage (11) et Rincevent (12)
Ont été publié les histoires
A : Double lot
B : Rencontre insolite
C : Le cri du golfeur au fond des bois
D : Le vacancier noir charbon
E : Un apprentissage honteux
F : Les enfants sont parfois blagueurs
G : Comment être ridicule, une fois
H : Chez Casto, y a tout c'qui faut
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Voici maintenant les 4 dernières perles!........ enjoy
I)
: Un verre ça va....Nous sommes fin 2009. Pour mon 1er déplacement poker, je découvre Villamoura : très charmante station balnéaire située au sud du Portugal.
Un petit peu perdu dans un pays et un milieu qui m'étaient alors complètement étrangers, j'ai rapidement sympathisé avec deux Français qui disputaient le tournoi.
L'un d'eux partageait d'ailleurs le même hôtel que moi, situé à deux ou trois kilomètres du casino. Devant rester une semaine sur place, nous avions décidé avec ce dernier, de louer une voiture commune afin de ne pas être dépendant des taxis et de limiter la marche à pied:-)
Un soir, après le tournoi, nous décidons tous les trois de nous rendre dans « le coin des bars ». En cette période de l'année, il faisait encore très beau et il était tout à fait agréable de siroter quelques pintes en terrasse. Les bars étaient collés les uns aux autres, l'ambiance était vraiment festive et méditerranéenne à souhait...
Discussion bien grasse de mecs entre eux : mes deux acolytes n'avaient d'yeux que pour les petites Portugaises aux alentours. « Non mais mate moi celle-là ! », « Tu as vu cette bombe ? », je vous passe la suite...
Après deux ou trois bonnes heures à picoler, l'un des deux me dit : « Je n'ai plus de clopes, je vais aller voir pour en acheter dans un des bars ». Les minutes passent... une demi-heure s'est écoulée et le gars n'est toujours pas revenu. Un peu inquiet, je me demande où il peut bien être ! Surtout que les lieux étaient remplis d'Anglais passablement éméchés, et que par expérience, je sais qu'ils peuvent avoir la droite facile dans ces circonstances, d'autant plus face à un Français (lol).
Ne sachant pas dans quel bar il était allé chercher ses cigarettes, je commence à faire la tournée des grands ducs. Et puis, au bout du 4 ou 5ème bar, je me retrouve dans une antre de la musique techno. Les méga-watts m’explosent les tympans. Je me fraie un passage jusqu'au comptoir. Et là, je tombe nez à nez avec mon type : torse-nu, débout sur le comptoir en train de se dandiner corps contre corps avec un autre gars, le tout agrémenté d'un roulage de pelles des plus dégoulinant.
Je suis figé, nos regards se croisent : incrédule, une gène incommensurable m'envahit ! Il remet son tee-shirt et nous filons vers la sortie du bar. Croyant à peine à la scène à laquelle je venais d'assister, je ne trouve d'autres mots que : « Mais qu'est-ce c'est que ce bordel ? ». Sans réponse hormis un rire nerveux, nous retrouvons le 3ème laron à notre table quelques dizaines de mètres plus loin.
Toujours troublé, je décide de m'enfiler un pinte de bière cul-sec avant de partir. Je demande alors au gars qui était resté à la table s'il peut conduire. Il n'avait pas bu, et puis après tout il avait loué la voiture avec moi. Il refuse ! Prétextant qu'il n'avait pas conduit depuis longtemps et qu'il ne se sentait pas de prendre le volant dans un pays étranger. L'autre (le danseur fou) n'avait pas le permis et était de toute façon bien plus saoul que moi.
Me voilà donc « obligé » de conduire. À peine j'avais parcouru 200 ou 300 mètres, que je tombe sur un barrage de police. Les flics me font signe de me ranger. Ouille ! Après avoir soufflé dans l’éthylomètre, mon taux s'élève à 0.51 grammes d'alcool (au Portugal comme en France le taux maximum autorisé est de 0.50). J'essaie de négocier en disant que je dépasse de très peu la limite, mais rien à faire ! Je suis alors bon pour payer 400 € d'amende immédiatement sous peine de me faire embarquer et de me voir confisquer mon permis et mon passeport.
Celui qui avait refusé de conduire me dit alors très sérieusement : « Mais quelle idée aussi de prendre le volant quand on a bu ! ». L'autre à l'arrière complètement ivre était quant à lui pris d'un fou-rire innarêtable. À ce moment précis, je les regarde tour à tour dans les yeux et suis à deux doigts de les étriper dans la bagnole.
Je finis tout de même par aller au distributeur de billets le plus proche pour retirer l'argent que je remets aux policiers pour pouvoir terminer ma nuit dans mon lit... Morale de l'histoire : il vaut mieux boire seul que mal accompagné:-)
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J) Le jour on j'ai rencontré le dalaï LamaDécembre 1999. Je suis en Inde avec toute ma famille. Mon père a probablement voulu nous éviter la grande catastrophe qui s'annonce : le bug de l'an 2000 ! Bref, la vie est belle, je manque la fac (comme d'habitude) et mon frère ses cours de terminale. Nous sommes à Benares qui s'appelle désormais Varanasi et le pérriple a commencé depuis quelques semaines. La madre n'en peut plus et décide de se faire un après midi luxe au plus grand hôtel de la ville. Il faut dire que nous sommes en mode routard...
Nous, on se demande bien se que l'on va pouvoir faire. J'avise dans notre guide une cité qui a abrité une université bouddhique il y a des millénaires. Je rêvais d'aller à Dharmasala, la terre d'exil du Dalaï lama, mais cela ne sera pas possible. Bref j'ai réussi à convaincre et nous voila en route vers Bodhgaya, l'endroit où le Bouddha a atteint l'éveil. Sur place, un arbre aux vertus magiques, des vestiges archéologiques et pas mal de temples. Le long et inconfortable trajet en bus est l'occasion de faire de magnifiques rencontres mais aussi de prendre la chique indienne pour la première fois puis de cracher rouge. Surprise, alors que nous approchons de la ville, la densité de gens augmente. Et la densité normale étant déjà énorme, je vous laisse deviner la cohue.
On ne comprend pas. La ferveur est tout de même de plus en plus perceptible. Et la lumière apparaît. Pardon, le Dalaï lama. On vient d'infliger un 3 outers au destin. Par le plus grand des hasards, nous nous retrouvons à Bodhgaya le jour où sa Sainteté vient faire son pèlerinage... pour la première fois depuis des années. Il est là, à quelques mètres et l'atmosphère est indescriptible. Nous avons conscience de vivre un moment anormal et magique, un sentiment renforcé par le hasard qui nous a fait atterrir précisément ici et aujourd'hui. Un moine qui tente de s'accrocher à un mur pour apercevoir son chef spirituel semble moins serein...
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K) Quelle lecture!La première fois que je l'ai croisé, il proposait son aide à l'organisateur pour préparer les stacks pour le tournoi. Ensuite, je l'ai eu quatre heures à ma table le lundi.
Assurément un bon garçon.
Assurément un gars serviable.
Mais qu'est-ce qu'il est lourd!
Mesdames et Messieurs, voici "le Nordiste Palois" ou le gars possédant la meilleure lecture au poker.
Tout à commencé dès la première main. Ils sont à deux dans le coup et après une turn 8hQsJcJh, notre ami Nordiste relance au-delà de la valeur du pot. L'autre se couche et le chti abat QJ pour un full en annonçant: "J'ai préféré relancer fort car le deuxième cœur me fait peur". Silence
tout d'abord poli autour de la table avant que l'un de nous ne s'aventure: "Euh, ton full bat une couleur, tu sais." Réponse: "Euh, attends, euh oui mais de toute façon, c'est la même chose, je ne pouvais pas lui prendre plus ... et puis il pouvait croire que j'arrachais".
Le ton est donné. Et pendant trois heures, nous avons dû subir les leçons de poker de notre nouveau professeur qui a également la particularité de dealer comme un croupier professionnel ou plutôt avec l'idée qu'il se fait d'un croupier professionnel: emphase, claquage de cartes et de jetons, gestes théâtraux.
Notre ami a un avis sur tout mais le problème est qu'il se trompe une fois sur deux.
De temps à autre, il quitte la table pour aider les organisateurs puis revient, satisfait du devoir accompli. Son voisin de droite en profite pour demander: "Quelqu'un peut-il le sortir? je n'en peux plus!"
Je l'ai joué le lendemain sur le main event. Alors que j'avais 4600 jetons et qu'il avait ouvert le coup à 1200, je balance tapis avec QJ. Il a 3400 à ajouter (il a plus de 30k) pour un pot de +/- 6500 avec les blinds et les antes. Et j'ai eu droit à un cinéma extraordinaire qui a duré plus de
cinq minutes. Je vois ses lèvres s'agiter. Incantations? Non, probablement des calculs de côtes. Le Nordiste a du lire le dernier Negreanu.
Finalement, il se décide et paie. Je montre docilement ma main et il hurle. "Quelle lecture! Je savais que tu étais derrière! Oui, c'est bon ça!". Je n'ai toujours pas vu sa main qu'il garde précieusement dans les siennes. Il faudra encore attendre un moment avant qu'il ne jette sur la
table KJ. Pas vraiment beau tout ça! Tout Santa Susanna est au courant que nous avons un bon lecteur en notre sein. Hélas, il n'a pas lu le sabot qui m'offre une quinte et de nouveaux espoirs.
Quelques mains plus tard, je le relance à nouveau à tapis avec AhQs et j'ai de nouveau droit au même scénario accompagné de clignements non contrôlés de l'œil droit. Notre ami serait-il énervé? Finalement, il paie après avoir foudroyé du regard un joueur ayant osé demandé le time.
J'abats mes cartes et rebelote: hurlements. "Quelle lecture! Je suis devant. Allez, c'est bon ça". Comme il n'abat toujours pas ses cartes (j'ai comme des envies de meurtre), je me dis qu'il a AK et il montre fièrement AcQc.
La tablée est médusée et un ptit jeune se risque: "Tu es devant?". Et notre Nordiste de donner la leçon: "Bé oui, mes cartes sont assorties, j'ai deux pour cents de mieux. Allez couleur". A ce moment, je ne rêve que d'une seule chose, que quatre piques ou cœurs atterrissent sur la table
mais le miracle ne viendra pas.
Finalement, nous aurons une ultime confrontation. Face à de nouveau AQ, j'aurai une fois de plus droit au méchant slowroll avec 88. "Quelle lecture" a-t-il de nouveau dit!.
Rien ne viendra me sauver et tout l'hôtel sera au courant de son génie tant son cri fût perçant, accompagné d'un mouvement de bras, poing serré de champion olympique.
Je lis la compassion dans les yeux de mes partenaires que je salue. Je glisse à l'un d'eux particulièrement empathique un: "Je trouve qu'il est très délicat dans la victoire". Il me sourit, complice.
J'ai la patience d'attendre que le chti fasse ses deux tours de tables et ses trois culbutes pour lui serrer la main et entendre un inévitable: "Désolé, that's poker".
Il m'a fallu un petit moment pour digérer la soirée pourrie.
Ce matin, au petit déjeuner, je me sentais bien jusqu'au moment où je croise mon ami qui me sourit, me tend la main et me demande: "Et alors toujours en course?".
Et moi comme un con de répondre: "Bé non, c'est toi qui m'a éliminé".
Je l'ai quitté, le laissant à sa ... réflexion.
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L) C'est ballot!En voilà une en rapport avec le poker. Je suis sur un forum de poker, et ,1ère semaine de mars, je lis un post du boss mettant au défi sa communauté de poster le 200.000ème post avant le 1er avril. Si tel est le cas, plus de 1.000 € seront offerts (des paliers à 45,00 € à des messages déterminés à l'avance par lui, et 2 superbes tickets pour les gros tournois du WASOP (320 €et 525 €). Le 1er symboliquement pour l'auteur du 200.000ème post, l'autre par un tirage au sort (les 20 plus gros posteurs gagnent 1 ticket/jour de postage).
Sachant comme un organisateur est heureux quand une organisation réussit je me mets dans l'idée de trouver de quoi poster et faire poster près de 8.000 messages en 3 semaines.
Je passe des nuits presque blanches, je passe des heures au travail à répondre à n'importe quoi pour que ce compteur monte, j'organise des jeux à la con comme je les ai appelés (mots enchaînés, histoire sans fin, ...), d'autres en chaînent par les blagues à gogo, le jeu des images, le qui est-ce, .... bref, en deux semaines, je poste plus de 1.000 messages. Le compteur approchant du 200.000ème une semaine à l'avance, (à l'origine d'après les statistiques cela devait être atteint à la mi mai)... plus de 20 membres préparent leur 200.000 ème article, et ont l'oeil rivé sur le compteur. Le vendredi 25 mars à 11h40, il manque une vingtaine de messages, le compteur stagne, se mortifie, puis rebat à faible allure.... 199.995, 199.996, .... on compte, recompte, et la vingtaine de membres envoient leur post dans une poignée de secondes. Devine quoi, mon post est enregistré le 200.001ème, car le 200.000 message st un simple "non" d'un membre du staff qui ne voulait même pas participer au challenge.... LE jour du tirage au sort, (le 1er avril), sur la quinzaine de lots, j'en ai remporté royalement ..... 0 alors que certains avec moins de tickets que moi en ont emportés jusqu'à 3....
J'ai quand même grapillé un crédit à 45,00 € en postant (une connerie).
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Vous avez donc 12 blogueurs, et 12 anecdotes! Ben y a plus qu'à me proposer en com la formule magique! Je vous remercie par soucis de lisibilité de m'annoncer par lettres croissantes. Exemple vous pouvez me proposer la solution A7 B8 C12 D1 etc.... Je vous remercie évidemment de jouer le jeu, et de ne pas regarder dans les commentaires les solutions proposées! (ben oui on peut imaginer que si A a fait 7 il va dire A7.... y aura qu'à copier!)
J'espère en tous les cas que vous vous êtes bien amusé en découvrant tout ceci!